Santé
17 août 2023

Comment bien choisir sa crème solaire ?

La bronzette fait partie de l’été et la peau brune est un souvenir que l’on rapporte de vacances. Mais vous le savez, le soleil doit se consommer avec sagesse et modération. Les crèmes solaires font partie de l’attirail élémentaire de celles et ceux qui entretiennent une bonne relation avec leur épiderme. Mais devant le rayon, savez-vous laquelle choisir ? Décryptage et tentatives de réponse ci-dessous.

Une maman qui met de la crème solaire à  son enfant à la plage

Pourquoi devez-vous vous tartiner la peau ?

D’abord parce qu’un coup de soleil peut s’attraper en moins de 10 minutes d’exposition et vous faire souffrir pendant 2 jours.

Ensuite, parce que les conséquences peuvent être beaucoup plus sérieuses sur le long terme. Certains dommages sont esthétiques : vieillissement prématuré de la peau, dépigmentation ou taches sombres, etc. Soit à l’opposé de l’effet recherché avec le bronzage saisonnier.

Plus grave encore, le risque de cancer de la peau doit être pris très au sérieux. Il concerne toutes les peaux, même celles habituées au soleil ou naturellement halées. Les responsables sont les rayons UVA, qui traversent les obstacles (parasols, nuages, etc.) et pénètrent plus profondément dans le derme. Au Luxembourg, le cancer de la peau est le plus fréquent, avec plus de 500 nouveaux cas par an.

Entre protection et bronzage, pas besoin de choisir. La crème solaire n’empêche pas de bronzer, bien au contraire. Un hâle progressif a plus de chances de durer dans le temps que celui obtenu par des coups de soleil répétés.

Les caractéristiques d’une bonne crème solaire

Au moment de choisir une crème solaire, assurez-vous qu’elle réunisse certaines qualités :

  • Une protection à large spectre, contre les UVB mais aussi les UVA (c’est normalement le cas, mais mieux vaut vérifier)
  • Un indice d’au moins SPF 30 voire 50
  • Sans ingrédients dangereux pour la santé tels que :
    • Les parabens, ces conservateurs sont aussi des perturbateurs endocriniens et portent les doux noms de metylparaben, butylparaben, ethylparaben, isobutylparaben ou encore propylparaben.
    • Les benzophénones permettent que la crème soit plus transparente mais ont aussi des effets toxiques. Ceux-là se retrouvent sous le nom de oxybenzone, BP-1, BP-2, BP-3 ou BZ-3, Escalol 567, Uvinul M40, Uvasorb Met, ethylhexyl methoxycinnate, ou encore oxtionoxate.

Deux types de crèmes solaires

Il existe deux types de crèmes solaires, selon le type de barrière protectrice qu’elles utilisent :

  • les filtres chimiques absorbent les UV à la place de la peau. Ils sont controversés pour les dégâts qu’ils causent aux coraux. Hawaïi les a d’ailleurs interdits pour protéger son écosystème marin. Récemment, de nombreuses marques adaptent leur composition et travaillent en partenariat avec des associations environnementales pour amoindrir les dégâts sur l’environnement marin.
  • les filtres minéraux empêchent physiquement les UV de pénétrer l’épiderme grâce au dioxyde de titane ou de zinc qui les réfléchissent comme un miroir. Pour faciliter l’application de la crème, bon nombre de fabricants recourent aux nanoparticules. Dans ce cas, mieux vaut éviter les flacons munis d’un spray car les nanoparticules représentent un danger en cas d’inhalation.

Applications fréquentes et généreuses

Une fois votre crème choisie, reste à l’utiliser correctement pour qu’elle soit vraiment efficace. Si vous avez opté pour des filtres chimiques, sachez qu’ils ont besoin de 30 minutes après l’application pour faire leur effet.

Dans tous les cas, pensez à en remettre toutes les deux heures. Et surtout, soyez généreux dans votre application. Les tests démontrent qu’on a tendance à mettre trop peu de crème.

Pour calculer l’indice de protection d’une crème, les fabricants tablent sur une application de 2 mg/cm2 de peau. C’est le seuil minimal nécessaire pour obtenir des résultats reproductibles. Hors des laboratoires, personne ne met une telle dose, on serait plutôt autour de 0,5 mg/cm2. Et la quantité joue fortement sur la qualité de la protection : une crème indice 50 ne laisse passer que 2% des UV mais quand on applique 1 mg/cm2 de peau, ça grimpe à 14 % et jusqu’à 33 % avec 0,5mg.

Equipez-vous malin

Vous avez jeté votre dévolu sur une marque, mais quel SPF et quel format choisir ? Le meilleur combo, c’est grand SPF et petit format.

Le SPF plus élevé aidera à compenser notre tendance à utiliser trop peu de crème. Quant au petit format, il a l’avantage qu’on renouvelle régulièrement le stock, l’idéal pour une protection qui reste au top de son efficacité.

Chaque produit renseigne une durée de vie maximale théorique. En pratique, certains détails signalent qu’il est temps de jeter son tube de crème :

  • s’il a subi de très fortes chaleurs (à répétition sur le cagnard de la plage, dans la fournaise de la voiture, …),
  • si du sable ou de l’eau est entré à l’intérieur,
  • si son aspect n’est plus homogène (grumeaux, crème déphasée),
  • si un liquide s’écoule du tube avant de le mélanger,
  • si l’odeur est devenue désagréable.

Prévenir plutôt que guérir

La meilleure protection contre les effets du soleil reste l’évitement. Cette recommandation est particulièrement valable pour les enfants, tant leur peau est délicate. La surexposition mal protégée durant l’enfance augmente les risques de développer un cancer de la peau à l’âge adulte.

Mieux vaut se tenir à l’ombre durant les heures les plus chaudes, porter des lunettes de protection et se vêtir le plus possible, avec des t-shirts UV par exemple.

Quand vous installerez votre QG dans les aires de jeux bien ombragées, voyez les choses du bon côté : s’épargner des séances de tartinage, c’est aussi du temps gagné pour profiter des crèmes… glacées !

La Fondation Cancer propose 17 bornes de distribution de crème solaire gratuite, à proximité des lacs et piscines.

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