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Protéger mon enfant du froid : les fausses bonnes idées de grand-mère
L’hiver pointe le bout de son nez, avec son lot de rhumes et de pharyngites. Pensant qu’un « coup de froid » est vite arrivé, on sort l’artillerie lourde pour protéger nos bambins : vitamine C, chocolat chaud, gros pulls en laine, chauffage à fond… Mais nos « trucs de grand-mère » ne sont pas toujours de si bonnes idées. Voici 6 erreurs contre le froid à ranger au placard.
Éviter de sortir
Au cœur de l’hiver, on est tenté de garder son enfant bien au chaud à l’intérieur pour éviter qu’il ne « prenne froid » et ne tombe malade. Pourtant c’est souvent l’inverse qui se produit ! C’est dans les intérieurs confinés, surchauffés et peu aérés que les virus circulent et prolifèrent le mieux. Les enfants tombent la plupart du temps malades par contagion, au contact des autres. Aucune raison donc de le priver des plaisirs de la neige, pour autant qu’il soit bien couvert !
Manger gras
Les longues soirées d’hiver riment souvent avec tartiflette, raclette et fondue Depuis la nuit des temps, nous pensons que notre organisme a besoin d’absorber davantage de graisses pour affronter l’hiver. Cependant le mode de vie de nos enfants est devenu très sédentaire, et les faire manger trop gras risque de leur apporter un surplus de calories qu’ils ne dépenseront pas et qui fatiguera inutilement leur organisme, sans compter le risque de surpoids !
L’envie de manger plus gras est souvent liée à des carences en vitamines et en minéraux, dont le système immunitaire d’un enfant en pleine croissance a particulièrement besoin en hiver. Préparez-lui donc plutôt des soupes de légumes et des collations à base de fruits secs de saison, sans négliger les sucres lents indispensables à son énergie !
Supplémenter en vitamines
Grand classique de la fin de l’automne, peu d’enfants échappent à la traditionnelle cure de vitamine C ! En soi, de telles cures n’ont pourtant aucune vertu préventive, et encore moins curative. Seule une carence justifie un complément vitaminique, car l’organisme ne sait que faire de vitamines « en trop », il ne les absorbera pas. Le terme « complément alimentaire » est suffisamment explicite : il est censé combler les lacunes d’une alimentation déséquilibrée. Une alimentation saine, riche en fruits et en légumes comblera tous les besoins de votre enfant en vitamines. À l’approche des fêtes, les clémentines sont une excellente source de vitamine C… et les enfants adorent !
Surchauffer le logis
Pire que le froid, il y a… le « chaud et froid » ! Ce sont les chocs thermiques qui mettent le plus le corps à l’épreuve. Résistez donc à la tentation de surchauffer la maison : votre enfant courra d’autant plus de risques lorsqu’il mettra son nez dehors. Même à l’intérieur du logis, mieux vaut maintenir une température relativement constante dans toutes les pièces, autour de 19-20°C. S’il fait 25°C au salon et 16°C dans les chambres ou même dans la cage d’escalier, votre enfant pourrait bien prendre froid en restant à la maison !
Miser sur le bon gros pull
Dès que l’hiver approche, nous ressortons de nos placards les bons vieux pulls en laine. S’ils sont bien chauds, ne vous y trompez pas : ce n’est pas l’épaisseur du pull qui compte. Trois couches fines seront plus efficaces contre le froid qu’une couche épaisse, car l’air présent entre les couches agit comme un isolant thermique. Par ailleurs, le frottement entre les différentes matières augmentera la chaleur produite. Et en plein air, n’oubliez pas qu’un pull à mailles larges ne protège votre enfant ni du vent ni de l’humidité !
Multiplier (trop) les couches
L’inverse n’est pas mieux : emballer votre petit comme un oignon, c’est contre-productif. Un petit enfant est souvent plus énergique qu’un adulte et donc moins frileux. S’il se plaint d’avoir trop chaud, écoutez-le ! Trop emmitouflé, votre enfant risque de transpirer. Et si ses vêtements sont humides, le refroidissement est assuré dès qu’il s’arrêtera de gesticuler ! Pour les sous-vêtements, privilégiez les matières prévues pour évacuer la transpiration, et restez attentif aux chocs thermiques.
Enfin, en plein air, le meilleur des emballages ne vaut rien si vous oubliez les extrémités ! Couvrez soigneusement tête, oreilles, cou, mains et pieds : c’est par là que la chaleur corporelle s’échappe le plus.